Extrêmes droites – Le transfert de la violence

Le pire danger pour le soumis est l’homme libre de l’idéologie, ou qui s’en est libéré. Cet homme renvoie au soumis l’image de son infériorité que constitue la perte de son individualité et la limitation de son champ de raisonnement. C’est pour cette raison que tout doit être mis en œuvre pour que l’infidèle, le mécréant, l’apostat disparaisse.

Hannah Arendt

De la montée de l’extrême droite à l’instrumentalisation de la gauche radicale

Nous avons voulu croire qu’après la 2éme Guerre mondiale et les crimes contre l’Humanité, un cratère psychologique serait si profondément ancré dans la conscience collective, que cette époque obscurantiste ne pourrait jamais ré-émerger. Cependant, le monde politique corrompu par la nécessité de la domination, de l’impérialisme économique et financier, réinvente chaque jour de nouveaux vecteurs destructeurs qui ne visent que l’accaparement des ressources, le profit à travers la guerre, le différentialisme racial, mais également le sabotage de toute démarche humaniste, solidaire et fraternelle entre les peuples.

En France, après-guerre, à la suite de la chute du régime de Vichy, des “collaborateurs” seront assassinés, jugés et d’autres seront réhabilités. Les fantômes de l’épuration continueront à hanter les insatisfaits, les mécontents. L’extrême droite, déçue et relativement purgée, ne se détache pas de “l’idéologie fasciste” et essaye rapidement de se reconstruire.

Affaiblie au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, l’extrême-droite retrouve de la vigueur avec la guerre d’Algérie en 1954. Des groupuscules se forment au moment où Charles de Gaulle ouvre la voie à l’indépendance de cette colonie française. Parmi eux, l’Ordre nouveau fédère, à partir de 1969, d’anciens SS, des nostalgiques du régime de Vichy ou encore d’anciens militants de l’Algérie française.

Trois mille personnes assistent à la…

Auteur: R. Parreira
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