Fac de Droit : 130 personnes réclament justice et dénoncent le fascisme

Ce lundi 22 mars, plus de 130 personnes se sont réunies devant la fac de Droit et de Sciences politiques de Montpellier, pour crier leur rejet du fascisme et réclamer justice.

Trois ans plus tôt, jour pour jour, la fac de Droit était le théâtre de violences que personne n’a oubliées. En pleine mobilisation contre la loi ORE et Parcoursup, une réunion d’information se transforme en assemblée générale. L’occupation de l’amphithéâtre est votée. Peu avant minuit, un groupuscule cagoulé et armé (palettes clouées, Taser) fait irruption et évacue l’amphi en tabassant les occupants. Parmi eux, des militants d’extrême droite (Ligue du midi, Manif pour tous) et même un professeur, Jean-Luc Coronel de Boissezon.

Depuis, l’inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche a suspendu le doyen de l’époque, Philippe Pétel, pour cinq ans ; et révoqué de l’enseignement supérieur public le professeur Jean-Luc Coronel de Boissezon (qui enseigne aujourd’hui à l’Issep, l’institut fondé par Marion Maréchal-Le Pen). Mais le véritable procès se déroulera dans deux mois, les 20 et 21 mai prochains.

Premier de parole lors de la conférence de presse ce lundi, l’avocat des victimes, Me Jean-Louis Demersseman, a appelé à « venir le plus nombreux possible les deux jours d’audience. Si vous ne pouvez pas entrer dans la fac de Droit, j’espère que vous pourrez entrer dans le Palais de justice et qu’il y ait une vraie justice publique ». La LDH y sera, car « c’est dans [son] ADN de lutter contre l’extrême droite. Parce que ce sera un procès de l’extrême droite ».

Un extrême qui, selon Solidaires Etudiant.e.s, « fait le jeu du capital et défend comme des chiens de garde les réformes néolibérales qui entendent empêcher les mobilisations sociales ». Félix, de l’Unef (Union nationale des étudiants de France), va dans le même sens. « Le commando de la fac de droit est intervenu contre des étudiants mobilisés contre la loi ORE, Parcoursup. Ces gens d’extrême droite sont intervenus pour le compte du gouvernement ». Lequel « reprend aujourd’hui la rhétorique de l’extrême droite, avec la polémique sur l’islamo-gauchisme. Le ministre de l’Éducation nationale nous accuse d’être complices des terroristes. Il nous traite quasiment de fascistes, il a annoncé des poursuites judiciaires contre l’Unef* ».

« On a là un assaut contre l’intelligence, contre l’esprit critique, contre la confrontation argumentée, dénonce un…

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Auteur: Matt