Elon Musk n’a pas été élu. Il n’a pas non plus été confirmé par le Sénat (comme les secrétaires d’État doivent l’être). Cet « employé spécial du gouvernement » est pourtant au centre de la politique états-unienne depuis le 20 janvier. Le milliardaire a été nommé à la tête du Doge, ou département de l’efficacité gouvernementale, créé sur mesure pour le proche de Donald Trump.
« Désormais aussi important que le président lui-même, Musk a commencé à faire usage de ce pouvoir, en prenant des décisions qui pourraient affecter la santé de millions de personnes, en accédant à des données personnelles très sensibles et en attaquant tous ceux qui s’opposent à lui, décrit The Guardian dans un article du 4 février. Musk, l’homme le plus riche du monde et un représentant non élu, a atteint un niveau de pouvoir stupéfiant sur le gouvernement fédéral. »
« Personne n’a voté pour Elon Musk »
On ne sait plus où donner de la tête. L’assaut soudain et violent d’Elon Musk et de ses équipes, soutenus par le président des États-Unis, a pris beaucoup de gens par surprise. L’une des premières victimes du milliardaire a été Usaid, l’Agence américaine pour le développement international, dont la fermeture a été annoncée par Elon Musk lundi 3 février. Son siège à Washington a vu déferler des membres de l’équipe de Musk, avec pour objectif de s’emparer du système informatique de l’agence – comme ils l’ont fait pour d’autres données. C’est par exemple les cas de l’ensemble des informations de Medicaid, programme d’assurance maladie pour les plus démunis.
« En tant que vétéran de la cybersécurité depuis 30 ans, je trouve les activités de Doge préoccupantes, alerte Richard Forno dans The Conversation. Son…
Auteur: Emma Bougerol