Face à la criminalisation des associations environnementales, FNE dépose deux plaintes à l’ONU

Une atteinte à la liberté d’expression

En vertu du droit international des droits humains, la désobéissance civile est reconnue « comme une forme d’exercice des droits à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique ».

Pourtant, le Rapporteur Spécial des Nations Unies sur les Défenseurs de l’Environnement, Michel Forst, rappelait en février dernier que « la répression que subissent actuellement en Europe les militants environnementaux qui ont recours à des actions pacifiques de désobéissance civile constitue une menace majeure pour la démocratie et les droits humains ».

En effet, depuis plusieurs mois, et notamment à compter des manifestations contre le projet de méga-bassine à Sainte-Soline, l’usage de la violence envers les défenseurs de l’environnement semble s’être normalisé, voire accru, jusqu’à se voir qualifiés « d’écoterroristes ».

Intimidations, menaces, insultes, grenades blessant aussi bien les manifestants que les élus ou journalistes, sont aujourd’hui monnaie courante sur les lieux défendus par les associations environnementales, comme en témoigne encore très récemment la répression brutale envers les « écureuils » se mobilisant, pacifiquement, contre le projet autoroutier de l’A69.

Mais cette criminalisation de la défense de l’environnement ne s’arrête pas au terrain. Afin de museler la liberté d’expression ou de manifester, l’État a, à plusieurs reprises, privé certaines associations d’une partie de leurs financements, comme le souligne FNE.

Des associations privées de financements

C’est notamment le cas de l’Association de Protection, d’Information et d’Études de l’Eau et de son Environnement (APIEE), membre de FNE, qui s’est vue retirer des fonds et exclure des comités locaux de la politique de l’eau par la Préfète des Deux-Sèvres, suite à la participation de militants aux événements.

En cause, « un…

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Auteur: Juliette Boffy