Suite à la publication de la tribune refusant Sylvain Tesson comme parrain du Printemps des Poètes, une levée de bouclier a envahi l’espace médiatique. Le cœur de la polémique a pris l’accent d’une pseudo-défense de la liberté d’expression. Cette défense apparaît comme une simple distraction du point soulevé par la tribune : la banalisation de l’extrême droite par le biais du champ culturel.
Suite à la publication de la tribune et le déferlement de réactions, qu’elles soient chez Valeurs actuelles, le JDD, Boulevard Voltaire et compagnie ou au sein même du gouvernement (cc Rachida Dati et Bruno Lemaire), je n’ai pas estimé qu’il était nécessaire de contre-réagir. D’abord parce que l’ensemble de ces réactions vient juste confirmer le point soulevé par la tribune, à savoir les relations étroites de Sylvain Tesson avec l’extrême-droite et l’inscription du gouvernement de Macron dans la continuité de celle-ci. Ensuite, parce que l’extrême-droite a déjà trop de poids dans l’espace public et que je ne souhaite pas y contribuer en relayant son expression, d’autant moins quand elle est aussi méprisante envers les signataires, dont la valeur est toute aussi importante à mes yeux que celle des individu-e-s considéré-e-s comme de « grand-e-s écrivain-e-s ».
Je vous remercie encore pour tout ce que vous êtes et votre dignité que je tiens à ré-affirmer ici.
Si les multiples articles parus dans le JDD, Le Figaro, Causeur, Valeurs Actuelles, Boulevard Voltaire ou encore l’éditorial de Pascal Praud lui étant consacré ont systématiquement insisté sur le statut « inconnu » de la grande majorité des signataires, qualifié-e-s également de « nains« , de « pseudo-pléiade de 600 poètes autoproclamés et inconnus sinon de leurs familles« , de « médiocres« , de « poignée de poètes anonymes et d’enseignants obscurs » ou encore de « cafards« , ce statut d’ »inconnu-e », de personnes dont le nom n’est…
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Auteur: dev