Face à la spéculation immobilière, « les Alpes ne peuvent pas accueillir toute la richesse du monde »

Les Hautes-Alpes connaissent depuis 2020 une importante augmentation de la spéculation immobilière. Autrefois peu fréquentées, les montagnes du département suscitent de plus en plus l’intérêt de personnes pouvant s’offrir le luxe de bâtir tous azimuts. Beaucoup investissent dans le logement secondaire, dont le taux d’occupation est inférieur à deux mois par an. Cette spéculation se nourrit qui plus est d’argent public via des projets luxueux qui illustrent autant le déni face au changement climatique qu’un gaspillage éhonté.

Il en résulte le départ d’amis, de connaissances, forcé(e)s d’aller chercher ailleurs le terrain pour cultiver, le logement pour se loger. Certains tentent de résister en construisant des habitats légers, mais sans parvenir à trouver les terrains nécessaires.

C’est la raison pour laquelle un collectif d’association organise un rassemblement du 16 au 18 septembre au Lac de Serre-Ponçon (05) afin de revendiquer le droit à un logement digne. Ce droit se décline en des logements à l’année, bien isolés, proposés à des loyers accessibles.

Au programme : conférences, discussions, musique, actions… Les débats porteront sur l’artificialisation des montagnes (zones naturelles et terres agricoles), les contresens des orientations politiques (vente des HLM, tourisme de luxe, JO 2024, aménagements routiers, marginalisation du train, contournements de la loi climat…)

Les participant·es échangeront sur des propositions concrètes afin de lutter contre l’exclusion sociale en cours, tout en s’adaptant au changement climatique : régulation des maisons secondaires et locations saisonnières, financement préférentiel du logement social, développement de l’habitat collectif et léger, isolation thermique des bâtiments pour lutter contre la précarité énergétique…

Le collectif revendique :

 Des emplacements à prix très réduits dans chaque canton pour les habitats légers (camions, yourtes, tinny house)

 La fin de la vente des HLM et la construction de nouveaux logements sociaux par centaines.

 La rénovation thermique de tous les HLM en 5 ans.

 L’obligation aux propriétaires d’appartements énergivores, dont les loyers seraient bloqués de D à G, à payer une part des factures des locataires, afin d’obliger les propriétaires à investir dans le chauffage et l’isolation de leur logement.

 Une surtaxe foncière pour les maisons secondaires non louées à l’année, proportionnelle à la valeur de la maison. Cet…

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Auteur: Collectif