Face à l’exploitation, la vie chère et les galères, l’assemblée des précaires Sud Cévennes s’organise



Mobilisation lors de la venue de Macron à Ganges le 20 avril 2023 (photo de Samuel Clauzier)

Les Cévennes, ses randonnées inoubliables, ses paysages d’exception, ses villages pittoresques… et sa misère sociale. Un collectif lancé en mars 2023 dans le sillage de la mobilisation contre la réforme des retraites entend bien montrer l’envers du décor. Rencontre.

Sur le papier, le parc national des Cévennes envoie du rêve, mais quand l’on gratte un peu, les problèmes ressurgissent rapidement. Situé à l’intersection de la Lozère (au nord), d’une petite partie de l’Ardèche (à l’est) et du Gard (au sud), c’est dans ce département, plus urbain, que l’on peut parler d’une réelle « fragilité sociale », pour reprendre les termes d’une étude de l’Insee de 2020. Un quart d’habitant·e·s sous le seuil de pauvreté, 43% des actifs de 15-24 ans se déclarant au chômage, des revenus le « plus souvent constitués de prestations sociales et de pensions de retraite », etc. Une précarité notamment « liée aux difficultés économiques anciennes de l’agglomération d’Alès. »

En mars 2023, pour soutenir la mobilisation contre la réforme des retraites, un groupe de personnes réfléchit à l’opportunité de lancer, sur le pays viganais, une caisse de grève autonome ouverte aux non-syndiqué·e·s et au fil des débats, l’initiative débouche sur la création de « l’assemblée des précaires Sud-Cévennes », avec une quarantaine de personnes associées au projet ainsi résumé : « L’assemblée des précaires est un moment pour se rencontrer, s’organiser, visibiliser nos situations, se soutenir mutuellement dans nos diverses galères et imaginer collectivement des outils pour se remonter le moral et lutter ensemble. » L’assemblée s’est mobilisée, entre autres, lors des mobilisations post 49-3 devant la sous-préfecture du Vigan et lors de la venue de…

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Auteur: Le Poing