L’ancrage de l’extrême droite en France va de pair avec un racisme de plus en plus assumé et relayé. Un observatoire national de l’extrême droite vient d’être créé. Objectif : identifier les réseaux et ses modes de financements, démonter les opérations de désinformation, démontrer les incohérences entre discours et programmes.
Depuis plusieurs années, élections après élections, nous constatons que l’extrême droite, dans toute sa diversité, gagne du terrain, aussi bien dans les urnes qu’en répandant son idéologie au sein de l’opinion publique. En 2017, au second tour des élections présidentielles, le parti de Marine Le Pen a emporté 34,2 % des suffrages, passant ainsi la barre des 10 millions de voix, soit 1 électeur sur 3, un record pour le Rassemblement National. Les dernières élections municipales ont démontré l’ancrage local de maires se revendiquant d’extrême droite. Dans leur très grande majorité, ils ont été réélus dès le premier tour.
Cela doit nous interroger collectivement, qu’il s’agisse d’un vote d’adhésion à l’ensemble du programme, ou d’un vote protestataire, « anti-système » pour lequel ces idées ne constituent plus un repoussoir suffisant. Pas une semaine ne passe sans que l’extrême droite n’impose ses thèmes ou ses idées à l’agenda politique et médiatique du pays. Des groupuscules identitaires toujours plus visibles par leurs actions de vandalisation et leurs contre-manifestations face à des mouvements tels que Black Lives Matter à la récente publication de Valeurs Actuelles, caricaturant une députée de la Nation en esclave en raison de sa couleur de peau, témoigne d’un racisme de plus en plus décomplexé, assumé, diffusé.
Déconstruire un courant de pensée
Il y a pour nous urgence à développer un outil permettant de mener une bataille idéologique…
Auteur: Collectif
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