« Face au béton, les JAD d'Aubervilliers » : appel à occuper les jardins ouvriers en danger imminent

La destruction des jardins d’Aubervilliers par les chantiers des jeux olympiques peut débuter à tout moment. Déterminé à refuser un projet appartenant au passé, le collectif de défense des jardins ouvriers appelle à occuper les terres dès à présent.

Le samedi 23 mai 2021, après des mois de lutte contre la destruction de près d’un tiers des jardins ouvriers des Vertus, nous, collectif de défense des jardins des Vertus, déclarons ces jardins en danger imminent et appelons à une occupation dès aujourd’hui sous le nom de JAD pour Jardins à Défendre. Il est temps d’ouvrir ces terres communes aux personnes qui souhaitent les protéger et les faire vivre. Une terre vivante ne peut être remplacée par la construction d’un spa/solarium adossé au projet de piscine d’entraînement des jeux olympiques. Face au béton, veillons ensemble sur les JAD d’Aubervilliers.

Depuis près de cent ans, les Jardins ouvriers d’Aubervilliers prolongent l’histoire maraîchère de la Seine-Saint-Denis, sur sept hectares ceinturant le Fort d’Aubervilliers. Ces espaces naturels sont un patrimoine précieux avec une riche biodiversité ; ce sont des terres nourricières permettant une alimentation locale pour de nombreuses familles ; elles sont entretenues toute l’année par des jardiniers et jardinières qui y ont tissé des liens ; c’est le lieu où de nombreuses personnes viennent s’aérer le corps et l’esprit et se rafraîchir les soirs d’été lorsque les logements sont irrespirables.

Aujourd’hui, 10 180 m² de jardins ouvriers et 37 000 m² de bois risquent de disparaître sous le béton. Le premier chantier programmé pour la destruction des jardins est la construction d’un solarium, attaché à une piscine d’entraînement des nageurs olympiques de Paris 2024. La nécessité d’un équipement aquatique à Aubervilliers n’est pas remise en cause, il serait utile aux scolaires et aux habitant·es des environs. De plus, ladite piscine est implantée à l’emplacement d’un parking existant et n’impose pas la destruction des jardins. Cependant, c’est le gigantisme de ce projet qui pose problème : une piscine olympique est bien trop chère à construire et entretenir comparée à une piscine de quartier. C’est en partie pour rentabiliser ce trop grand équipement que ses promoteurs ont prévu une extension, le solarium, qui vient détruire inutilement les jardins ouvriers. Cette aberration n’est que la suite d’une longue série, qui a déjà entraîné l’artificialisation de toute l’ancienne Plaine…

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Auteur: Collectif