Face au déferlement transphobe, la riposte se construit

« Mais qu’est-ce que ça veut dire exactement se sentir fille, monsieur-madame ? » interroge d’un ton faussement innocent Dora Moutot sur le plateau des « Grandes Gueules » de RMC, le 18 avril. La question est destinée à Béatrice Denaes, coprésidente de Trans Santé France, présente par téléphone et à laquelle les chroniqueur·ses et les deux invitées de l’émission reprochent – entre autres – de « ne pas produire de lait », ce qui semble être un point central dans la définition d’une femme selon eux. « Il n’y a pas de problème, c’est juste que vous n’êtes pas une femme », assène la militante transphobe.

On assiste en ce moment à un aboutissement transphobe.

M. Royer

Cette séquence, notamment signalée à l’Arcom par l’AJL, l’association des journalistes LGBT, n’est qu’une parmi tant d’autres qui parsèment la campagne de promotion de Transmania, une « enquête sur l’idéologie transgenre » de Dora Moutot et Marguerite Stern, éditée par Diane Ouvry, ancienne cadre de Reconquête et publiée chez Magnus. Cette maison d’édition d’extrême droite du militant identitaire et libertarien Laurent Obertone édite notamment des militants violents comme Papacito ou Marsault. Depuis sa parution, le 11 avril dernier, le déferlement de transphobie semble inarrêtable. Mais la riposte a commencé à s’organiser, notamment via un appel à la mobilisation le 5 mai sur tout le territoire, signé par plus de 800 personnalités dans nos colonnes.


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Une offensive politique d’envergure

Cette vague de haine provient-elle seulement de la publication de ce livre, bourré de fake news et de théories pseudoscientifiques…

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Auteur: Daphné Deschamps