Face au dérèglement climatique, le déni politique amplifie la catastrophe

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La capitale péruvienne de l’Amazonie, Iquitos, « est une ville qui rugit ». Le bruit des moteurs des bateaux, vedettes, motos-taxis et autres transports en commun ou embarcations fait vibrer la ville constamment. Enfin presque. « À la fin du mois d’août de cette année, ce vacarme s’est en partie arrêté », rapporte le magazine péruvien Ojo Público. Il n’y avait plus assez d’essence. La compagnie qui livre du carburant à la ville n’a pas pu en acheminer autant que prévu à cause du faible niveau des rivières.

Le média d’enquête raconte, dans un article illustré de magnifiques photos, comment la déforestation a aggravé ces périodes de sécheresse. Elles sont désormais de plus en plus fréquentes. « Depuis quelques temps, les scientifiques se demandent si l’Amazonie n’a pas déjà atteint, ou n’est pas sur le point d’atteindre, le point de non retour, ou tipping point en anglais. C’est-à-dire le moment où les écosystèmes forestiers ne pourront plus fonctionner comme aujourd’hui, mais seront transformés, voire disparaîtront », écrit le média latino-américain.

Les responsables politiques ne semblent pas toujours avoir pris conscience de ce bouleversement climatique. Au Brésil, Agência Pública dresse le portrait de maires condamnés pour des crimes environnementaux pour déforestation, et pourtant réélus lors des élections locales de cette année (le premier tour a eu lieu le 6 octobre). Le média brésilien détaille l’un des « cas les plus emblématiques », celui de Weder Makes Carneiro, connu sous le nom de Pirica.

Des élus financés par les énergies fossiles

En 2019, il a été condamné à une amende pour avoir fait détruire par le feu plus de 739 hectares de forêt d’une zone indigène en Amazonie. Le média révèle que 69…

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Auteur: Emma Bougerol