Face aux oppositions, le projet industriel du Carnet vacille

  • Nantes et le Carnet (Loire-Atlantique), reportage

Depuis l’installation des premières barricades le 31 août, la zone à défendre (zad) du Carnet s’étend et s’organise. Plusieurs accès au site, par la route et par la Loire, sont occupés en permanence. Un accueil, des campements, une cuisine, un atelier vélo et des espaces de repos ont été installés sur le bitume. L’organisation est rodée, des contacts se nouent avec certains voisins, de nouvelles personnes arrivent chaque jour. Le but : empêcher des engins de déblayage de venir poursuivre des travaux d’enlèvement de plantes invasives, étape indispensable avant de pouvoir envisager des travaux de viabilisation.

Le Grand port maritime Nantes-Saint-Nazaire va-t-il passer en force ? « Je n’ai pas envie d’aller au contact. Je ne veux pas envoyer mes salariés là-bas. Je n’ai pas d’opinion tranchée. Je suis ouvert au dialogue », a dit à Reporterre jeudi 10 septembre, par téléphone, Olivier Tretout, le directeur du Grand port. Et quand on lui a demandé où en était le projet, il a répondu : « De facto, il est en pause. »

Accalmie avant la tempête ? Monsieur Tretout continue de mettre en avant ses arguments pour justifier la nécessité d’artificialiser 110 hectares de zone naturelle en bordure de Loire, au Carnet. « On a besoin de terrains (pour faire venir des entreprises) », explique-t-il. Et d’ajouter, sans citer de noms : « Certaines grandes associations environnementales nous disent que ce projet est très bien ». En fait, lors de l’enquête publique, réalisée en 2017, les associations environnementales locales, FNE Pays de la Loire, Bretagne-Vivante, et LPO 44, ont émis un « avis réservé ».

Le projet global du Carnet prévoit, à côté…

Auteur : Alexis Coulon, Héloïse Leussier
La suite est à lire sur : reporterre.net