Nous combattons depuis plus d’un an la Loi de Programmation de la Recherche (LPR) qui, loin de renforcer le service public de la recherche, va exacerber la précarité de personnels mis·es en concurrence à tous les niveaux et approfondir les inégalités entre les étudiant·es. Depuis quelques semaines, l’Assemblée nationale et le Sénat, avec le soutien de Frédérique Vidal et de l’ensemble du gouvernement, ont aggravé cette logique générale, notamment en attaquant plus encore le statut des enseignant·es-chercheur·ses en vidant la qualification par le Conseil national des universités (CNU) de son sens, et en s’en prenant aux libertés de manifestation et d’expression, faisant de la LPR une de ces lois liberticides qui se multiplient actuellement, à un rythme toujours plus soutenu.
Ces décisions arrivent au cœur de la crise de la Covid19, qui rend difficile toute mobilisation. À l’université, la situation est particulièrement grave pour les étudiant·es et personnels : manque de moyens, « démerdentiel » , précarisation toujours plus violente et creusement des inégalités entres établissements et étudiant·es, comme de la fracture numérique. Plus que jamais, nous avons besoin d’investissements massifs pour l’enseignement supérieur et la recherche : la création de postes titulaires, des moyens pour rebâtir nos universités et nos outils de travail, pour permettre une réouverture des universités dans des conditions satisfaisantes, afin de faire face à la crise sanitaire dans les universités et d’en finir avec la précarité.
La brutalité du saccage auquel se livre ce gouvernement est insupportable. Nous ne pouvons plus continuer à faire tourner notre service public sur l’exploitation des précaires ; nous exigeons des moyens pour assurer à tou·tes les étudiant·es de bonnes conditions d’étude et vie. La finalisation de la loi a suscité une reprise des rassemblements et manifestations partout…
Auteur: gillesmartinet
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