Faire classe hors les murs : une alternative apaisante pour les enfants comme pour les enseignants

« Et si nous faisions la classe dehors ? » Cette suggestion a été avancée fin avril par plusieurs dizaines de chercheurs, enseignants et acteurs associatifs, un peu avant que la France sorte d’un confinement de huit semaines. Éviter la promiscuité, permettre aux enfants longtemps enfermés de libérer leur énergie, renforcer leur systèmes immunitaires : investir les parcs et jardins, sentiers de campagne et bords de mer semble plus sage que s’enfermer dans des espaces clos, propices à la circulation du virus.

« La démarche ne serait pas seulement sanitaire », appuyaient les signataires de cette tribune. Le contact avec la nature « favorise le développement cognitif, émotionnel et moteur des enfants ». Il y a longtemps, déjà, que l’on sait tout cela. Cela fait près de 40 ans que l’éducation à l’environnement a fait son apparition en France. Mais la pratique de l’école « au-dehors » y reste balbutiante, réservée à une poignée d’écoles. En cause : le manque de formation des enseignants, et la forte hiérarchisation de l’Éducation nationale, qui rend toute sortie compliquée.

« Leur environnement est plus vaste, chacun peut y trouver sa place »

« Dès que les enfants sortent, ils sont moins en concurrence, remarque Julie Delalande, anthropologue de l’enfance et chercheure en sciences de l’éducation. Leur environnement est plus vaste, chacun peut y trouver sa place. Il y a une aisance, de la tranquillité. L’environnement sonore est plus confortable, l’ambiance est plus apaisée. Ils retournent en classe avec ces souvenirs de moments apaisés passés ensemble. » Très riche pour la motricité, puisque les enfants peuvent courir, grimper ou transformer une branche en poutre, l’école hors les…

Auteur : Nolwenn Weiler
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