Beaucoup de gens, malheureusement, ont une image surannée du fascisme, faite de Hitler, Mussolini, Franco et d’autres dictateurs militaires-politiques du XXe siècle se réclamant de cette idéologie. Certains ont même peur de ces petits groupuscules délirants défilant avec des croix gammées et des portraits d’Hitler et Mussolini. Mais ce dont il faut avoir vraiment peur c’est l’expansion planétaire de l’idéologie fasciste. Qui est déjà là, sous nos yeux. Avec des nouveaux visages, parfois surprenants.
Quand Marine Le Pen et Éric Zemmour se présentent comme les plus fervents défenseurs de l’Etat d’Israël, quand Giorgia Meloni se rend à Tel Aviv pour assurer le Gouvernement israélien de tout son soutien, quand Victor Orban vote contre la résolution de l’ONU demandant un cessez-le-feu sur Gaza pour épargner la population palestinienne, c’est vraiment inquiétant. Et ça pose des questions.
Qu’est-ce que le fascisme aujourd’hui ? Ce qu’il a toujours été. Mais avec des nouveaux habits, des nouveaux ennemis, des nouveaux boucs émissaires.
Le fascisme s’est toujours caractérisé par le culte de la Patrie, de la famille, des liens de sang. Par les principes d’ordre, de discipline, d’autorité. Par le culte du chef, l’éloge de la virilité. Par la conviction d’une supériorité d’une « race » sur une autre, d’un genre sur un autre, d’un âge sur un autre, d’une civilisation sur une autre. Et autres clivages identitaires puisant dans les différences religieuses, ethniques, régionales, comportementales. Tous menant et conformant un Etat dictatorial.
Selon ces principes, où est le fascisme d’aujourd’hui ?
Il faudrait commencer par dire que l’Etat d’Israël est un Etat fasciste. C’est horrible, monstrueux, mais ce que l’Etat d’Israël fait au peuple palestinien depuis 75 ans et qui atteint aujourd’hui son sommet par l’extermination volontaire et assumée de tout un peuple…
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Auteur: dev