Près de trois décennies après son dècès en 1997, Fela Anikulapo-Kuti, le légendaire musicien et activiste nigérian qui a créé le mouvement musical Afrobeat, continue de fasciner le monde entier.
Celui qui s’était autoproclamé “Black President” (le président noir) est partout, comme une divinité omniprésente. Sa présence se fait sentir et son héritage est honoré dans des expositions contemporaines, de Lagos de Lagos à Londres, de Bonn au Brésil.
Parmi les nombreuses manifestations de sa vie après la mort, citons les rééditions de sa musique, comme le Fela Vinyl Box Set #6 de 2024, organisé par l’acteur et DJ britannique Idris Elba ; la présentation de sa vie, de son activisme et de sa musique lors de l’exposition Rébellion Afrobeat à Paris en 2022-23 ; l’inclusion de sa chanson la plus célèbre, Zombie dans la playlist Songs for Survival du rappeur américain Jay-Z pour les manifestations de 2016 Black Lives Matter ; le documentaire de 2014 Finding Fela du lauréat américain d’un Oscar Alex Gibney ; et sa reprise en 2008 dans la comédie musicale de Broadway Fela !, qui a été récompensée par un Tony Award.
L’album de Fela de 1969 The ‘69 Los Angeles Sessions marque le début de l’afrobeat, un genre qui a perpétué son héritage, avec des groupes contemporains d’afrobeat émergeant du Brésil au Japon. L’afrobeat reste une expression puissante du panafricanisme et de l’activisme politique.
Même l’Afrobeats (avec un “s”), mondialement populaire, rend hommage à Fela et aux sonorité et au son qu’il a crées en s’appropriant le nom Afrobeat et l’échantillonnage de sa musique.
Ma thèse de doctorat en tant que spécialiste de la musique en Afrique étudie ces manifestations post-mortem, l’influence de Fela sur les cultures noires mondiales contemporaines et la signification de cette obsession culturelle collective.
Cette fascination généralisée est le signe que ses chansons abordent des questions…
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Auteur: Alaba Ilesanmi, PhD candidate, musicology, Florida State University