« Ferme ta gueule ou je te vire » : Peut-on critiquer la françafrique en France ?

Peut-on encore critiquer la politique africaine de la France sans craindre des représailles ? C’est la question qu’on se pose aujourd’hui après une multiplication de cas d’activistes qui se sont vus censurés, interdits de territoire, suspendus de leurs fonctions administratives et j’en passe. Notre journaliste Nadiya Lazzouni en parle avec son collègue Fabrice Wuimo. Dénoncer la Françafrique peut coûter cher, même très cher. C’est l’expérience amère que vit actuellement un professeur de philosophie à Rouen, Franklin Nyamsi, écrivain et agrégé de philosophie qui s’est vu notifier une suspension temporaire de son poste d’enseignant, à cause de ses prises de position contre la Françafrique. Cet enseignant assume son engagement contre la politique africaine de la France et l’exprime tous les jours dans les publications qu’il envoie à ses plus de 159 000 abonnés sur Twitter.

Fabrice Wuimo a donné la parole à Franklin Nyamsi, qui raconte la suspension dont il a fait l’objet, et qui a fait monter au créneau l’association des professeurs de philosophie de l’enseignement public (Appep) qui s’interroge sur « l’usage que pourront faire » les professeurs « de leur liberté d’expression sans risquer d’encourir une sanction administrative, y compris lorsqu’ils critiquent les politiques mises en oeuvre par le gouvernement ».

L’ironie de la situation est que l’initiative de cette sanction vient de Pap Ndiaye, qui a lui-même critiqué le système colonial, et avait été traité “d’indigéniste” et de “wokiste” par l’extrême-droite notamment.
Dans le pays revendiqué des droits humains, de la liberté d’expression, on en viendrait presque à s’étonner que le pouvoir use de censure contre les engagements anticolonialistes des intellectuels. Mais l’histoire des rapports entre la France et l’Afrique est jalonnée de nombreux épisodes de censure. 

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Auteur: Le Média