Festival de Cannes 2024 : « Megalopolis » de Coppola, le chant du cygne du Nouvel Hollywood

Le 11 avril dernier, jour de l’annonce de la sélection du 77e Festival de Cannes, le scénariste et réalisateur Paul Schrader, 77 ans, postait sur son compte Facebook une photo de 1985 où on le voit entouré de Francis Ford Coppola et George Lucas, avec cette légende « Together again». Le cliché a été pris lors de la sortie de Mishima, film réalisé par le premier et produit par les deux autres. Ces trois-là étaient alors au sommet de leur puissance, représentants d’une génération – celles des années 1970 – qui ambitionnait de renouveler le cinéma hollywoodien.

Quarante ans plus tard, les voilà à nouveau réunis sur la Croisette pour une 77e édition du Festival au parfum de nostalgie. Avec en chef de file le « patron »,Francis Ford Coppola, figure tutélaire de ce qu’on a appelé à l’époque le Nouvel Hollywood. Il vient y présenter jeudi 16 mai son « grand œuvre », le film que, de son propre aveu, il mûrit depuis des décennies et sur lequel il travaille de manière effective depuis une douzaine d’années.

Un projet à l’ambition démesurée, d’un budget de 120 millions de dollars (112 millions d’euros), autofinancé par la vente d’une partie de son domaine viticole en Californie du Nord, et qui n’a toujours pas trouvé à ce jour de distributeur américain.

Un film de science-fiction en forme d’épopée romaine

Si l’on sait encore peu de choses à son sujet, Megalopolis se présente comme un film de science-fiction en forme « d’épopée romaine », indique sa présentation française. Dans une Amérique imaginaire en pleine décadence, l’avenir de la ville de New York, rebaptisée New Rome, oppose César Catilina (Adam Driver), un architecte de génie qui rêve d’utopie et a le pouvoir d’arrêter le temps, et le maire archi-conservateur de la ville Franklyn Cicero (Giancarlo Esposito). Julia (Nathalie Emmanuel), amoureuse de l’un et fille de l’autre, se retrouve prise dans un…

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Auteur: Céline Rouden