Fête du Vent du 26 au 29 août

L’Amassada, c’était un lieu de vie, un lieu d’occupation, un lieu en lutte contre l’implantation par RTE, Réseau Transport Électricité, filiale d’EDF, d’un méga transformateur électrique raccordant les éoliennes du Sud Aveyron et des départements alentours. Un méga-transfo c’est un peu comme un gros échangeur connecté à l’autoroute de l’électricité. Comme si la petite commune de Saint Victor ne subissait pas déjà la folie des aménageurs avec 13 lignes haute tension, une ligne très haute tension, un transfo régional, une usine hydroélectrique, deux barrages et des éoliennes en pagaille et maintenant un transfo de 400 000 volts pour exporter l’électricité vers les grandes métropoles du sud, l’Espagne et éventuellement le Maroc !

Cette Fête du Vent est l’occasion pour nous de parler de la lutte de l’Amassada, de réunir les camarades de l’Isthme de Tehuantepec au Mexique qui témoigneront de l’impact dévastateur d’EDF là-bas, de rencontrer des personnes d’autres luttes qui se battent contre l’ordre électrique en France et d’accueillir les compañeroas zapatistas. Les zapatistes construisent leur autonomie sur un territoire grand comme la Bretagne, au Chiapas, au Sud-Est du Mexique, depuis leur soulèvement du 1er janvier 1994. Dans le cadre de ce qu’elles appellent le voyage pour la vie, une délégation vient nous « envahir consensuellement » (ce sont leurs mots), 500 ans après la colonisation et vient rencontrer nos luttes, nos envies et nos espoirs.

Même si l’Amassada a été expulsée, il est primordial pour nous de continuer à porter le discours contre l’ordre électrique, de montrer le vrai visage de la politique soi-disant « écologique » de la France et d’EDF : un cratère puis un méga transformateur sur la Plaine, là où se dressait avant les cabanes de l’Amassada ; des milliers d’éoliennes industrielles sur l’Isthme de Tehuantepec et son lot de catastrophes : pollutions des eaux et des terres arables dues au ruissellement de l’huile des turbines, circulation des eaux souterraines perturbées par les fondations en béton, massacre d’oiseaux migrateurs et des chauve-souris qui régulent la population de moustiques, ce qui favorise la propagation de la dengue dans la région.

Les conséquences sociales sont également extrêmement graves : en contribuant à la désintégration du tissu social istmeño et à la violation des droits humains, ces projets portés par des multinationales comme EDF reposent sur la privatisation illégale de terres…

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Auteur: IAATA