Fin de la guerre contre l'Afghanistan : fin de la justice de guerre contre Nizar Trabelsi et Malika El Aroud ? — Luk VERVAET

Le 11 septembre 2021, vingt ans après les attentats de New York et le début de la guerre contre l’Afghanistan, les dernières troupes américaines quitteront l’Afghanistan. Du moins c’était le plan. Biden a décidé d’avancer le retrait de dix jours. Car il y a urgence : le scénario d’une débâcle totale, comme celle de la guerre du Vietnam, est possible. Ce qui reste des forces d’occupation américaines risque d’être balayé par les Talibans, ceux contre qui tout a commencé et qui, jusqu’à récemment, étaient déclarés morts et enterrés.
Les moins de vingt ans ne le savent peut-être pas mais les troupes belges ont été impliquées du premier au dernier jour de cette guerre criminelle. Il est peu probable que nous entendions des excuses à ce sujet en Belgique, et encore moins qu’il y ait des poursuites contre ceux qui nous ont embarqués dans une guerre qui n’aurait jamais dû avoir lieu.
La « Global war on terror », déclenchée en Afghanistan, suivie de la seconde guerre contre l’Irak et d’autres pays, a fait des ravages. Tant en termes de vies humaines, de coûts financiers qu’en termes de droits démocratiques dans le monde.

Les victimes de la guerre mondiale contre le terrorisme

Sous prétexte de répondre aux attentats de 2001, les États-Unis et leurs alliés ont déclenché la guerre mondiale contre le terrorisme. À l’occasion du vingtième anniversaire du 11 septembre, les noms des 3 000 victimes à New York seront lus. Mais pas les noms de toutes les victimes innocentes qui sont tombées dans cette guerre. Cette liste est trop longue. Cette liste ne pourrait être qu’incomplète, car le nom et la vie d’une victime là-bas ne comptent pas autant qu’une victime ici.
Au moins 800 000 personnes sont mortes des suites directes de la guerre contre le terrorisme qui balaie le monde depuis vingt ans. Selon Iraq Body Count, entre 2003 et 2021, il y a eu entre 185 497 et 208 547 morts parmi les civils (1) . Cela n’inclut pas « le nombre de personnes blessées ou rendues malades à la suite de la guerre, ni le nombre de civils tués indirectement à la suite de la destruction d’hôpitaux et d’infrastructures et de la pollution de l’environnement » (2) . Pas non plus les centaines de milliers d’enfants devenus orphelins à cause de la guerre. Ni les 37 millions de personnes qui ont été forcées de fuir la guerre, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Afghanistan, de l’Irak, du Pakistan, du Yémen, de la Somalie, de la Libye, de la Syrie… À l’exception de la seconde…

La suite est à lire sur: www.legrandsoir.info
Auteur: Luk VERVAET Le grand soir