Fin du plastique sur les légumes dès 2022 ? Pas vraiment…


Le décret a été signé par Barbara Pompili, ministre de la transition écologique, Bruno le Maire, ministre de l’Economie, et Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. Ces mesures, qui prendront effet en janvier 2022, concernent les “fruits et légumes frais non transformés” et sont l’application de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire de février 2020. Selon le gouvernement, ce décret permettra, à terme, de “supprimer plus d’un milliard d’emballages plastiques inutiles par an”. Décryptage.

Il était temps. Les films plastiques sur les fruits et les barquettes de légumes devraient progressivement disparaître. Dès le 1er janvier 2022 le décret de la loi contre le gaspillage de février 2020 interdira la vente sous plastique, de certains fruits et légumes frais non transformés en France. On note parmi ceux-ci une quinzaine de légumes : poireaux, courgettes, aubergines, poivrons, concombres, pommes de terre et carotte, tomates rondes, oignons et navets, choux, choux fleurs, courges, panais, radis, topinambours, légumes racines.

Du côté des fruits, ce seront les pommes, poires, oranges, clémentines, kiwis, mandarines, citrons, pamplemousses, prunes, melons, ananas, mangues, fruits de la passion, kakis, etc. que l’on retrouvera sur les étals sans emballage plastique.

Toutefois, ces mesures comptent plusieurs exceptions : pour tous les lots de 1,5 kg ou plus et “ceux qui risquent d’être dégradés par la vente en vrac”, avec une tolérance jusqu’en 2026. Cela concerne tous les petits fruits rouges (framboises, fraises, myrtilles…), les fruits mûrs à point et les graines germées. Des dérogations pourront également être mobilisées, sans parler de la tendance des fruits et légumes prédécoupés qui ne sont pas concernés par la réforme. De quoi transformer ce décret en effet d’annonce…

 

2026 ? Parce que nous avons tout notre temps…

Comme à son habitude, le gouvernement tient à rassurer ses plus gros producteurs industriels : en plus des cinq années de “transition” gracieusement concédées, les entreprises disposeront d’un autre “délai de tolérance de 6 mois pour écoulement des stocks d’emballages.” Il faut bien vider les “stocks” (plutôt les dernières commandes grappillées) de plastique, défendent les lobbies, et trouver des solutions. D’autant que ce n’est pas comme si elles existaient déjà…

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Auteur: Mr Mondialisation