« Les ETF sont le canari de la mine de charbon obligataire » : voilà la dernière invention qui circule dans la presse financière. Selon cette thèse véhiculée par les journalistes vedettes du Financial Time (FT) et du Wall Street journal (WSJ) , les évolutions des ETF doivent être observées de très près car, tel le canari qui meurt en prévenant le mineur du coup de grisou, ils seraient le signe avant-coureur du prochain krach. Il est utile de rappeler ici que ce n’était pas le chant du canari qui prévenait du coup de grisou, mais l’arrêt du chant en raison des gaz annonciateurs d’explosion.
Canari de l’économie
Les limiers de la presse financière reviennent conjointement sur le krach financier de mars 2020 évité de justesse malgré la crise Covid. Ils essaient, près d’un an après cet étrange sauvetage, d’en mesurer la portée et les mécanismes internes de régulation. Les fonds de pension et grands gestionnaires de notre épargne ont beaucoup investi en ETF après la pandémie qui a vu les économies des pays marcher au ralenti et se refermer sur les frontières nationales. Ces investissements boursiers ont généré de très conséquentes rentrées pour des gérants comme BlackRock, premier pourvoyeur d’ETF au monde, et rendu les gestionnaires d’actifs plus solides en investissement a priori stable. Mais cela les a aussi embarrassés, car les transactions usuelles et le marché des actions ont nettement diminué. Les bourses ont manqué de liquidité. Il fallait pourtant les maintenir à flot.
Les banques et institutions ont donc acheté et revendu actions et obligations d’une manière forcée, artificielle. « Ce que les ETF ne produisent pas, puisqu’elles opèrent essentiellement en pilote automatique, achetant et vendant mécaniquement des obligations pour correspondre à un indice », note le FT qui relève l’inquiétude des régulateurs « du fait que le changement de propriété créerait une « fragilité » du marché ». Le journal évoque un rapport de la Banque des règlements internationaux (BRI) qui relève que « la liquidité sur les marchés des obligations d’entreprises apparaît moins robuste » qu’avant la crise du Covid, qui a montré que « l’activité pouvait se figer ». Cette crainte s’est développée sur toutes les places financières au monde.
Explosion des volumes de négociation
Le WSJ relève ainsi que début mars 2020, le prix des ETF s’est « effondré de façon si dramatique que les fonds ont perdu leur lien avec les prix des…
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Auteur: Blast info