Alors que les négociations pour la conclusion d’un cessez-le-feu en Ukraine se poursuivent, les parlementaires se montrent prudents, conscients que Vladimir Poutine cherche à imposer ses conditions. « Je ne suis pas sûre d’entendre dans les propos récents de Vladimir Poutine un accord en faveur d’un cessez-le-feu », déclare Constance Le Grip. La députée Ensemble pour la République alerte sur les « diktats » du président russe. Une inquiétude partagée par le sénateur communiste Ian Brossat : « Il ne faudrait pas que cette perspective de cessez-le-feu se fasse au prix d’une humiliation de l’Ukraine et d’un non-respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine ». Face à cette situation internationale indécise, les deux parlementaires partagent l’idée d’un renforcement de l’autonomie stratégique de l’Union européenne sans être alignés sur les moyens pour y parvenir.
« Il y a besoin d’une autonomie stratégique de l’Union européenne »
« Bien sûr qu’il y a besoin de se réarmer. En voyant l’attitude nouvelle des Etats-Unis, il y a besoin d’une autonomie stratégique de l’Union européenne », explique Ian Brossat. Néanmoins, le sénateur de Paris estime que pour créer les conditions d’une autonomie stratégique, il faut s’assurer de « notre capacité à disposer d’une industrie militaire nous-même ». Le communiste pointe notamment la dépendance des Européens au matériel militaire américain qui…
Auteur: Henri Clavier