Financements export : le gouvernement dans le déni de l’urgence climatique

Nous avons décrypté pour vous ce “Plan Climat” et pas de surprise : il ne répond ni à l’urgence absolue de freiner l’expansion des énergies fossiles dans le monde, ni à la nécessité d’enclencher la transition juste dès aujourd’hui dans le secteur des hydrocarbures en France ! 

Les financements export, CQFD ?

Les garanties à l’exportation sont des outils financiers permettant d’aider les entreprises actives sur le sol français à exporter. Pour faire court, l’État se porte, via la filiale Assurance Export de Bpifrance, garant de prêts octroyés par des banques commerciales aux entreprises pour des transactions à l’étranger. En cas de pépin, c’est le contribuable qui indemnise la banque, pas l’entreprise. Ce type de subvention publique permet de dérisquer des projets qui pourraient ne pas voir le jour sans le concours de la puissance publique, mais aussi aux entreprises d’emprunter moins cher auprès des banques. Depuis 2016, Bpifrance a repris pour le compte et sous le contrôle de l’État cette activité, opérée auparavant par la Coface. De nombreux pays de l’OCDE possèdent une telle agence de crédit à l’exportation et subventionnent, à travers elles, les énergies fossiles. Entre 2016 et 2018, les pays du G20 ont fourni à travers elles 31,6 milliards de dollars par an d’aides financières aux énergies fossiles. En France ce sont au moins 9,3 milliards depuis 2009 pour le pétrole et gaz.

Faux plan de sortie, vrai plan d’accompagnement de l’expansion du secteur

Ce Plan Climat, présenté par le gouvernement comme “ambitieux”, propose de soutenir financièrement de nouveaux projets pétroliers jusqu’en 2025 et gaziers jusqu’en 2035. Il correspond plus aux trajectoires de croissance de Total qu’aux scénarios climatiques du GIEC. C’est impossible si nous ne voulons pas courir le risque d’une augmentation de la température globale de +4°C à +5°C d’ici 2100. Pour limiter le…

Auteur: Marion Cubizolles
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