Fleurs, oiseaux, insectes : la nature décline

Près de la moitié (49 %) des espèces d’oiseaux sont en déclin dans le monde – et une espèce sur huit est menacée d’extinction. Au cours des 150 dernières années, les activités humaines ont provoqué la perte de 83 % de la biomasse animale sauvage, et de 41,5 % de celle des végétaux… La biodiversité se porte mal.

La biodiversité, c’est quoi exactement ? Cela renvoie à l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie qui se trouvent sur la Terre – plantes, animaux, insectes, champignons, bactéries, virus… — et à leurs interactions. Du 7 au 19 décembre prochain se tiendra, à Montréal, la COP15, consacré à ce sujet. Reporterre en profite pour vous livrer un aperçu de la crise de la biodiversité en trois graphiques.

D’après l’indice Planète Vivante du WWF, entre 1970 et 2018, la taille moyenne des populations de vertébrés sauvages a décliné de 69 %. Certains chercheurs considèrent même qu’une sixième extinction de masse a commencé – la dernière étant celle des dinosaures. En effet, si l’on prend en compte les invertébrés, les chiffres s’affolent, assurent des chercheurs américains et français dans un article en anglais publié dans la revue Biological Reviews. « Ce n’est pas 0,04 % des espèces qui ont disparu en l’espace de 500 ans, comme le dit l’UICN, mais 10 % des espèces animales et végétales connues », expliquait l’un des auteurs, Benoît Fontaine, ingénieur de recherche au Muséum d’histoire naturelle à Paris, à FranceTVinfo.

Récifs coralliens, amphibiens, oiseaux… plus de 41 000 espèces animales et végétales sont menacées d’extinction d’après l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), sur les près de 147 000 espèces étudiées. En ajoutant les insectes, qui représentent 75 % des 8 millions totales d’espèces animales et végétales estimées dans le monde, on atteindrait près d’1 million d’espèces menacées d’extinction.

C’est le constat d’un rapport de la plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) publié en 2019 : « La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine — et le taux d’extinction des espèces s’accélère, provoquant dès à présent des effets graves sur les populations humaines du monde entier. »

Les milieux de vie ne sont pas épargnés : 75 % du milieu terrestre est « sévèrement altéré » par les activités humaines, c’est le…

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Auteur: Clarisse Albertini Reporterre