Flottille pour Gaza : la hargne de l'éditocratie

Après avoir passé vingt mois à criminaliser le mouvement de solidarité avec la Palestine, c’est avec un regain de mépris et de hargne que de nombreux éditocrates ont commenté l’arrestation illégale des membres d’équipage de la flottille de la liberté (le Madleen) par l’armée israélienne, dans la nuit du 8 au 9 juin.

Dans la tradition internationaliste des flottilles pour Gaza et quinze ans après l’assaut du Mavi Marmara – en mai 2010, au cours duquel l’armée israélienne tuait neuf passagers –, le Madleen entendait briser le blocus israélien à Gaza, à l’instar d’autres actions de solidarité actuellement en cours. Il réunissait à son bord douze personnes, parmi lesquelles des militants, l’eurodéputée LFI Rima Hassan et deux journalistes, Yanis Mhamdi (Blast) et Omar Faiad (Al Jazeera). Dans la nuit du 8 au 9 juin, l’armée israélienne a arrêté ses passagers, dont deux sont toujours emprisonnés en Israël à l’heure où nous écrivons ces lignes.

En France, la couverture médiatique de ces énièmes violations du droit international par l’État d’Israël a donné une nouvelle occasion de mesurer la surface et le crédit que continuent d’accorder à sa propagande de très nombreuses chefferies éditoriales. Gangréné par l’éditorialisation, le débat public s’est souvent mué en cabale contre les passagers du Madleen tandis que dans les formats les plus exposés du PAF, les interviews de responsables LFI ont viré au procès, à grand renfort de désinformation.

Sur Franceinfo par exemple (10/06), alors que la journaliste Salhia Brakhlia requiert de Clémence Guetté une confirmation selon laquelle « quatre des six Français ont refusé de signer le fameux document qui mène à l’expulsion d’Israël », la députée LFI témoigne du fait qu’elle ne dispose alors d’aucune information suffisante sur « le contenu des documents en question », ajoutant que « certains [passagers français du…

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Auteur: Pauline Perrenot