Générations Futures et 28 ONG demandent l’interdiction au niveau européen du fluopyram, un fongicide responsable d’importantes émissions de TFA dans l’environnement.
Cela fait maintenant plus d’un an que nous alertons sur une substance PFAS omniprésente dans l’environnement : le TFA. Ce PFAS à chaîne ultra courte, et extrêmement persistant est présent dans tous les milieux notamment dans les eaux de surface et souterraines. Échappant à la plupart des techniques de traitement de l’eau potable, il est également retrouvé dans l’eau potable comme nous l’avons récemment montré avec l’UFC Que Choisir. L’eau en bouteille n’est pas en reste et est également contaminée. Le TFA est de loin le PFAS que nous retrouvons le plus dans l’eau que nous buvons.
Alors que les connaissances sur sa toxicité restent limitées mais suffisantes pour que l’Allemagne propose de le classer comme toxique pour la reproduction probable, les scientifiques sonnent l’alerte : les concentrations en TFA dans les milieux augmentent et constitueraient une menace pour les limites planétaires si nous ne faisons rien.
Il est donc nécessaire de s’attaquer à la source et d’interdire ou limiter drastiquement l’usage des substances générant du TFA. Outre les gaz réfrigérants fluorés, les pesticides PFAS figurent parmi les principales sources d’émission, en particulier en milieu agricole. En effet, ces pesticides se dégradent dans les sols en TFA (alors considéré comme un métabolite) qui va ensuite contaminer les milieux aquatiques, et en particulier les eaux souterraines, du fait de sa grande solubilité.
C’est une des raisons pour lesquelles Générations Futures et d’autres associations demandent l’interdiction des pesticides PFAS. Cette interdiction est également demandée par EurEau, la fédération européenne des producteurs d’eau potable.
Pourquoi cibler le fluopyram en particulier?
En raison des…
Auteur: nadine