La forêt française aujourd’hui
En France, la surface forestière a doublé depuis 1840. Du fait notamment de l’exode rural, de l’évolution des pratiques agricoles et de politiques de reboisements, elle couvre aujourd’hui 32 % de la métropole. Mais cette augmentation des surfaces masque certaines réalités : l’état global des forêts se dégrade.
Selon l’Institut national de l’information Géographique et forestière (ING), la croissance des arbres a ralenti de 4 % entre 2005 et 2022. Pire, la mortalité des arbres « a doublé en 10 ans » sur la période 2014-2022, par rapport à la période 2005-2013. Les forêts subissent en effet les conséquences du dérèglement climatique : « manque d’eau », « températures élevées » et « prolifération de bioagresseurs » : champignons, insectes et bactéries.
La transmission des maladies chez les arbres est également favorisée par la pratique de la monoculture. En effet, l’augmentation quantitative de la surface forestière cache le remplacement progressif de forêts diversifiées riches en biodiversité par des monocultures de résineux : ces dernières n’ont de « forêt » que le nom : ce sont en réalité des plantations d’arbres, aussi rectilignes et pauvres en biodiversité qu’un champ de maïs.
Cette dégradation de l’état global des forêts conduit notamment à une réduction de leur capacité de stockage du carbone.
Quelles évolutions pour la forêt françaises ?
Face à ces menaces, de nombreux organismes publics, associations et ONG tentent de prévoir l’évolution des forêts françaises.
Début mars 2025, le WWF France a publié une étude prospective intitulée « Enchantées ou désenchantées : quelles forêts françaises en 2100 ? ». Réalisé en collaboration avec Carbone 4 – le cabinet de conseil co-fondé par…
Auteur: Eloi Boye