Une formation à l’activisme durable à lieu du 6 au 8 juin à Bure.
Pourquoi se former ?
L’un des faits les plus étonnants avec les activistes est que nous nous exposons délibérément à la violence si nous pensons que c’est nécessaire. Ce qui est également étonnant, c’est le peu de connaissances que nous possédons sur les effets psychologiques de la violence.
Dans notre vie d’activiste, nous sommes confronté.e.s à de nombreuses situations de stress : brutalité policière, arrestations, solitude d’une cellule de police, libération après une garde à vue ou un emprisonnement, confrontations avec des fascistes agressifs, surveillance et intimidation de l’État, expulsions ou autres formes d’oppressions. Le stress nous affectera toujours d’une manière ou d’une autre. Même lae militant.e lae plus expérimenté.e pourrait à un moment donné regarder en arrière et dire ceci : cette fois-ci, c’était juste un peu trop.
Les conséquences des moments de stress sont principalement ressenties sur le plan mental et émotionnel. Bien qu’il puisse également y avoir des réactions physiques. Après un événement stressant, il se peut que nous nous trouvions surpris.es par des bruits inattendus ou que nous soyons fortement irritables sans raison apparente. Il se peut également que nous ayons des difficultés à nous endormir ou à nous concentrer. Ou bien encore, nous pouvons nous échapper dans plus d’activités, plus de travail, plus de responsabilités même si nous nous sentons déjà épuisé.e.s. Ou plus encore telles que des peurs irrationnelles ou des crises de panique.
Ce sont toutes des réactions logiques et normales à des expériences de stress élevé. Le problème, c’est que pendant trop longtemps, nous avons minimisé ces réactions et leurs impacts. Dans le meilleur des cas, on nous a conseillé de » faire une pause « . Dans le pire des cas, il y avait un tabou tacite sur le fait de parler de notre lutte…
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