Je me permet de vous proposer ce petit texte dont je peine à trouver satisfaction dans la forme. Faudrait-il couper net, couper court, enrober et préciser, faudrait-il user des outils de la philosophie, de l’histoire, des outils de chiffres ou de formes, d’arguments, de points, de métal ou de bois. Rien n’est certain. Mais immédiatement, c’est cette langue qui me vient, celle peu, débarrassée ou essayant de. Qui n’a pas le bagage universitaire, qui n’a pas le bagage académique, celui des postes et des fonctions, celui des portes d’entrées et des portes de sorties. Une limite qui se voudrait brasier déguisé en poème. Puisque le poème va si bien aux gueux, et c’est encore l’étiquette que les assis nous collent dans les écoles si l’on prétend aux perspectives proches plus de feux que d’affaires.
Et comment se faire entendre dans un monde aphone et aphasique, où le commun semble se satisfaire de jouer encore, de perpétuer les mêmes bassesses historiques, les mêmes regards, cadrées par des lois scélérates et des jugements sans justice. Oui, déserter. Oui, d’autres outils. Mais quelque chose manque et ne tient pas. Nous imaginions autre chose que la survie, sans attentes pourtant.
Trouver la forme juste. Ne rien tenir de la forme juste. Ne pas trouver de forme juste. Ne rien justifier de la forme. Forme justifiée par moyens. N’être que petits moyens. Dans la cour vide de tous. Suis-je économiquement compatible ? Peut-on me recharger de bonne volonté ? N’ai-je rien d’autre à faire ici ? Que reste t-il à faire ici ? Pourquoi suis-je encore ici ?
Qui intervient sur ces corps sans même les toucher. Pourquoi partout cette inclinaison passionnelle vers les records. Combien de morts as tu compté aujourd’hui. Combien d’insultes as-tu essuyées aujourd’hui. D’où t’as-t-on jeté. Trouver la forme faite et piétinée. Aucun contrat. Aucun signe de contrat. Aucun signe de vie. Peut-on porter…
Auteur: lundimatin
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