Durant plus d’un mois, en 2024, le physicien Stéphane Perrard a arpenté la banquise dans l’estuaire du Saint-Laurent, au Québec. Son but : mieux comprendre la fracturation de la glace sous l’effet des vagues, alors que le réchauffement climatique n’a de cesse de la fragiliser.
(Cet article a été publié initialement dans le n° 17 de la revue du CNRS Carnets de science)
#01 – 4 février 2024 – Moins intimidant que la banquise arctique, le Québec
Montréal. Il est près de midi lorsque nous posons le pied sur le sol canadien. On apprend enfin que nos équipements, envoyés séparément il y a deux mois, viennent eux aussi d’arriver ! Quel soulagement, la mission va pouvoir commencer dans les temps. Cette campagne de mesure de la glace de mer au Québec est la première mission de terrain que mon équipe de physiciens, spécialisée dans les expériences de laboratoire, organise de A à Z. À l’origine, nous étudions la propagation des ondes au sein du laboratoire Physique et mécanique des milieux hétérogènes, à Paris. Mais, depuis deux ans, nos recherches ont pris un tournant plus… immersif.
Tout a commencé par la rencontre de Dany Dumont et Paul Nicot en conférence. Les deux chercheurs québécois sont spécialisés en glaciologie. Ils étudient la banquise qui se forme par intermittence dans l’estuaire du Saint-Laurent en hiver. Pour ma part, en tant que spécialiste des ondes, j’ai toujours voulu…
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