Sahara occidental, arrestation de Boualem Sansal…Les tensions s’accumulent entre la France et l’Algérie depuis quelques mois. Dans ce cadre, la commission des affaires étrangères de la Haute assemblée a invité le chercheur et spécialiste du monde arabe Adlene Mohammedi pour comprendre les causes et les conséquences d’une crise « au caractère inédit » entre Paris et Alger. Pour l’enseignant, la relation entre les deux pays « n’est pas sacrifiable ».
« Une brouille qui revêt un caractère inédit », pour Adlene Mohammedi
Comme l’a rappelé Cédric Perrin, président de la commission des affaires étrangères au Sénat en introduction de l’audition, « la France et l’Algérie traverse actuellement une crise diplomatique profonde et très préoccupante ». Au cœur de cette crise, la reconnaissance officielle par le président de la République du Plan marocain d’autonomie du Sahara occidental, qui « constitue désormais la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée », selon sa lettre envoyée à Mohammed VI au mois de juillet dernier. En réponse, Alger avait rappelé son ambassadeur à Paris.
Mais ce n’est pas tout. En novembre dernier, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été arrêté et incarcéré en Algérie pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Le 6 janvier dernier, le président de la République demande publiquement la libération de l’auteur, et parle de « déshonneur…
Auteur: Clarisse Guibert