France : le gouvernement veut tuer 1 loup sur 5

Cette année, en France, un loup sur cinq risque d’être abattu, selon les quotas en vigueur, soit entre 117 et 130 individus sur un total de 620 loups, leur dernier nombre recensé en 2021 en France. L’association pour le droit des animaux One Voice rappelle que ces quotas de destruction mettent en danger la pérennité de l’espèce, pourtant essentielle à la régulation de la biodiversité, et milite pour interdire ce tir au loup systématique et souvent contreproductif.

Arrivé par l’Italie et ainsi naturellement de retour en France depuis 1992, le loup gris se réimplante progressivement. A la sortie de l’hiver 2020-2021, l’Office français de la biodiversité estime leur nombre aux alentours de 620 individus. C’est une espèce protégée au niveau européen depuis la Convention de Berne de 1979, qui est transcrite dans le droit français en 1989.

Pourtant, depuis 2004, des dérogations ont été mises en place par l’État français pour abattre des loups, si trois clauses sont respectées : s’il y a intérêt à agir, s’il n’existe pas d’autre solution satisfaisante, et si les dérogations ne nuisent pas au maintien des populations dans un état de conservation faible.

Les ministères de l’Environnement et de l’Agriculture fixent par ce biais, par arrêté, le nombre maximum de loups qui pourront être abattus chaque année. Depuis 2020, le plafond d’abattage est reconduit chaque année, un plafond de 19 %, voire 21 % de la population, si le taux est atteint avant la fin de l’année, soit entre 117 et 130 individus.

Ces taux sont mis en place d’après un rapport publié en mars 2017 du Muséum national d’histoire naturelle et de l’ONCFS qui établissait le seuil de viabilité démographique à 400-500 individus. Or, ce même rapport prévient que pour obtenir un seuil de viabilité génétique, qui assure la pérennité de l’espèce sur le long terme, il faut un minimum de 2500 à 5000 loups sur le territoire.

Avec les quotas actuels d’abattage, le loup pourrait ainsi avoir des difficultés à s’installer sur les différents territoires qui lui sont propices et de façon pérenne.

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L’association One Voice estime que les 2 % sont contraires à une volonté de conservation de l’espèce et a ainsi posé un recours en octobre 2020 pour abus de pouvoir. L’Office Français de la biodiversité avait par ailleurs alerté en décembre de la même année sur…

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Auteur: Maïté Debove