France : plus de marche et de vélo permettrait de sauver 10 000 vies humaines par an

Le 29 septembre, le Centre International de la Recherche sur l’Environnement et le Développement (Cired) a organisé un webinaire sur les gains sanitaires et économiques des transports actifs en France (le vélo et la marche). La présentation est une synthèse menée par trois des cinq auteurs d’un article scientifique basé sur le scénario de transition bas-carbone de l’association négaWatt.

Kévin Jean, maître de conférences au Conservatoire National des Arts et Métiers et co-auteur de l’article, a expliqué en premier lieu que les discussions sur les transports actifs et leur rôle sur le plan climatique, ainsi que la non-consommation d’énergie qui y est liée tendent à omettre les bénéfices en terme de santé.

Ces bénéfices sont pourtant non-négligeables, comme l’illustre une étude publiée en janvier 2022 par l’Anses, qui établissait que la sédentarité et l’inactivité physique mettaient à risque 95 % de la population française. D’après le rapport de 2022 sur les effets de santé des projets d’investissement public, le fardeau de l’inactivité physique coûterait annuellement à la France 140 milliards d’euros.

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Après avoir noté que les bénéfices de la marche et du vélo sont documentés avec précision et réduisent le risque de maladies variées ainsi que celui de mortalité de toute cause, les auteurs de l’étude se sont demandés quels étaient les bénéfices spécifiques dans le scénario de la stratégie bas-carbone de l’association négaWatt, qui se focalise sur une économie de consommation d’énergie et la sobriété.

Kévin Jean explique qu’ils ont ainsi calculé l’évolution de la marche et du vélo dans ce scénario, sur la base d’une évaluation quantitative de leurs impacts sanitaires sur la population. Pour cela, les volumes de marche et de vélo ont été répartis par tranche d’âge en fonction de la pyramide des âges en France et de chiffres d’un pays où le vélo est d’ors-et-déjà bien développé : le Danemark (dans lequel l’usage du vélo était bien moins démocratisé dans les années 60, et qui a grandi cette culture depuis). Ensuite, les probabilités de décès ont été attribuées à ces tranches d’âge, en comparaison à un scénario sans hausse.

Résultats : en 2030, selon le scénario négaWatt, avec ces volumes de marche et de vélo, 5000 décès seraient évités par an. En 2045, la courbe se stabilise à 10 000 décès évités par an,…

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Auteur: Maïté Debove