Comme je ne serai jamais président d’université, je vous partage le communiqué que j’aurais écrit si je l’avais été.
__________________________________________________
France Universités se désole de l’arrivée au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de Patrick Hetzel, universitaire en sciences de gestion, théoricien de la loi LRU et de ses conséquences funestes. Lors de la passation de pouvoirs, le ministre a affirmé avec conviction : « L’ESR n’est pas une dépense, c’est un investissement ! », alliant avec bonhommie le foutage du gueule le plus absolu à la promesse du cynisme le plus crasse.
France Universités sait qu’elle trouvera en Patrick Hetzel un interlocuteur qui sur les évolutions sociétales de notre siècle, ramènera des ténèbres en place des Lumières, s’inscrivant à l’opposé de tout ce qui fait et ce qui est, sur ces sujets, la place de l’université au coeur de la nation et des évolutions qu’elle ambitionne de défendre, inquiétant à raison les perspectives d’inclusion et de réussite promises à notre jeunesse, et brandissant la chasse à l’islamo-gauchisme en lieu et place de la recherche pluridisciplinaire qui vise à répondre aux défis économiques, sociétaux, numériques et environnementaux de notre temps.
La nomination de Clara Chappaz comme secrétaire d’État chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique ne dupe personne, elle est le fait d’une pure diversion, un hochet médiatique visant à alimenter de médiocres ambitions de Relations Publiques qui tiennent lieu de politiques publiques, sans jamais permettre un quelconque tournant important pour ces secteurs stratégiques en les liant de nouveau à l’Enseignement supérieur et à la Recherche.
Ces nominations sont le signe fort de la nécropolitique qui assigne, assomme et assiège l’Université publique depuis que Patrick Hetzel eut l’idée d’une “autonomie” qu’il…
La suite est à lire sur: affordance.framasoft.org
Auteur: Olivier Ertzscheid