François Chesnais : une contribution incontournable à l’analyse du capitalisme

Marc Humbert rend hommage à l’économiste marxiste François Chesnais, disparu en octobre 2022, en rappelant sa contribution à la compréhension de la place de la technologie dans l’économie capitaliste et en revenant sur son analyse de l’évolution des forces productives.

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François Chesnais, au cours d’une certaine période de son activité professionnelle, a cherché, entre autres, à approfondir la compréhension de la manière dont le capitalisme poursuivait le développement des forces productives. Je l’ai fréquenté professionnellement à cette époque où il était économiste à l’OCDE et qui va pour moi de la fin des années soixante-dix au milieu des années quatre-vingt-dix.

J’ai souhaité lui rendre hommage en rappelant sa contribution à certaines réflexions qui ont fait évoluer l’opinion de nombre d’économistes à cette époque. Dans ce cadre, il a bien décrypté le jeu des firmes multinationales, appuyé par les États dominants, dans la mondialisation de l’industrie et de l’économie mondiale. L’un de ses partenaires dans ces réflexions en a dressé un bilan historique long, voyant là « Comment l’Occident s’est enrichi[1] », un titre ironique paraphrasant celui du célèbre ouvrage sur la Richesse des Nations, d’Adam Smith, le père de l’économie libérale.

Mon propos comprend deux sections, une première rappelle la contribution de François Chesnais à l’appréciation du rôle de la technologie dans l’économie, ceci dans le cadre de l’apparition d’une nouvelle approche hétérodoxe de la théorie économique standard. La seconde tend à montrer que même après la fin de cette période qui semblait marquer un désintérêt pour les réalités industrielles, François Chesnais lui accordait encore toute son importance. Il s’interrogeait ainsi récemment pour savoir si cette fois le développement des forces productives avaient effectivement rencontré des limites…

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Auteur: redaction