François Sarano : « On ne peut pas imaginer la richesse des écosystèmes qui ne sont pas soumis aux agressions humaines »

François Sarano : Elle m’est venue de mon père et ma mère qui m’ont beaucoup emmené au bord de la mer quand j’étais petit. On allait entre Saint-Raphaël et Sainte-Maxime, et je passais mes journées à nager dans l’eau. J’ai découvert un monde riche, merveilleux, complètement différent du milieu terrestre. Je me souviens d’une rencontre incroyable avec un poulpe, dont j’ai  toujours l’image en tête. Ces premières explorations ont forgé mon amour du milieu marin.

Crédit Photo : Pascal Kobeh

Ensuite, j’ai commencé la plongée sous-marine en bouteille. Avec quelques amis et ma sœur, on passait nos vacances d’été à plonger tous les jours. A cette époque-là, les règles de la plongée était très différentes, il y a avait très peu de cartes et on allait vraiment explorer des fonds que personne n’avait jamais vus. On n’était pas Cousteau, mais on allait là où il n’y avait eu que très peu de plongeurs avant nous… C’était incroyable. 

F. S. : C’est un peu un hasard de la vie. Peu après le début de mes études, je suis parti en Algérie, en plein désert, pour faire mon service militaire. La mer m’a manquée, même si le désert était un milieu vraiment fascinant. A mon retour en France, je voulais étudier la physiologie cérébrale, mais ça n’a pas pu se faire. A partir de là, je suis  allé à Marseille pour faire de l’océanographie et j’ai rencontré Véronique, mon épouse. Ça a scellé mon entrée dans le milieu marin.

F. S. : A l’époque où j’ai rencontré Cousteau, je faisais de la recherche. J’avais postulé à l’Orstom [actuel Institut de recherche pour le développement, NDLR], où j’avais été pris. J’avais également postulé au Musée océanographique de Monaco, que Cousteau dirigeait. Quand je me suis présenté pour l’entretien, Cousteau m’a dit qu’à mon âge, il n’était pas question de m’enterrer dans un bureau. Il m’a proposé de venir…

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Auteur: Cecile Massin