« Freinage d'urgence » : mobilisation contre la LGV du Sud-Ouest

Les lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse-Dax sont un des plus gros projets d’infrastructures de la décennie, artificialisant 4800 hectares de terres pour un budget minimal de 14 milliards d’euros. « D’une ampleur pharaonique, ce projet est une autoroute ferroviaire de 327km qui, loin d’améliorer la mobilité des habitantes, permettrait surtout aux personnes capables de se payer un billet de TGV hors de prix de traverser les territoires toujours plus vite sans rien y voir », dénonce l’appel lancé par les Soulèvements de la terre et la coordination LGV Non merci qui réunit une vingtaine de collectifs locaux.

Affiche de la mobilisation

Comme nous le détaillons dans notre enquête, ce chantier doit se terminer en 2032, pour aboutir à la construction de centaines de kilomètres de nouvelles voies ferrées en plus sur cinq départements. Il devrait permettre de relier Paris et Toulouse en 3h10 au lieu de 4h20 actuellement. Il doit aussi permettre de faire Toulouse-Bordeaux en 1h05 au lieu de 2h10 aujourd’hui, et Bordeaux-Dax en cinquante minutes au lieu de 1h10. Cette LGV devrait aussi, plus tard peut-être, permettre d’aller jusqu’à Madrid depuis Bordeaux.

Pour les opposants, ce projet va surtout « de lacérer les territoires de cinq départements, de fragmenter des écosystèmes précieux et de perforer les quatre bassins versants qui alimentent toute la région en eau. » En décembre 2023, huit parlementaires girondins de différents bords politiques ont demandé un moratoire sur les aménagements ferroviaires du projet au sud de Bordeaux, doutant de l’utilité de ce projet ferroviaire pour la métropole aquitaine

Le chantier a commencé début 2024 par des démolitions, bien que des recours soient en cours et que le financement complet ne soit pas encore assuré. « La pression monte, mais contrairement à ce que la propagande fallacieuse de la nébuleuse pro-LGV veut nous faire croire : la LGV ne…

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Auteur: Rédaction