Après le séisme, la réplique. La vie politique française semble répondre aux mêmes règles qu’en sismologie. Le séisme originel se produit à 20 h 58 ce dimanche 9 juin. Moins d’une heure après les premières estimations des européennes, la réplique : Emmanuel Macron annonce lors d’une allocution la dissolution de l’Assemblée nationale. « Les partis d’extrême droite progressent partout sur le continent. En France, leurs représentants atteignent près de 40 % des suffrages exprimés. C’est une situation à laquelle je ne peux me résoudre, dit le chef de l’État. Après avoir procédé aux consultations prévues à l’article 12 de notre Constitution, j’ai décidé de vous redonner le choix de votre avenir parlementaire par le vote. Je dissous donc ce soir l’Assemblée nationale. » Stupeur dans les QG de campagne. La magnitude de cette catastrophe est inédite.
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Mais la riposte vient aussitôt. Elle porte un nom : « Front populaire ». La formule est trouvée par François Ruffin. Sur BFMTV, au soir des résultats, le député et « frondeur » insoumis de la Somme invite le communiste Fabien Roussel, l’écologiste Marine Tondelier, l’insoumis Manuel Bompard et le socialiste Olivier Faure à se rassembler. « Qu’est-ce qui reste face au Rassemblement national ? Les macronistes vont se prendre une deuxième raclée. Donc il ne nous reste que la gauche pour pouvoir faire front au Rassemblement national, lance l’élu. L’histoire nous montre que la crise de 1929 aboutit au nazisme en Allemagne mais au Front populaire en France. Il n’y a pas de fatalité. »
L’union sous conditions
Au sein des directions, les téléphones…
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Auteur: Lucas Sarafian