Fukushima : une catastrophe nucléaire et humaine

© Christian Åslund / Greenpeace

Mizue Kanno, évacuée de la ville de Namie, à 20km de la centrale de Fukushima-Daiichi. Elle souffre d’un cancer de la thyroïde depuis 2016 : « Tant que nous nous accrocherons à l’énergie nucléaire, ce qui m’est arrivé pourrait vous arriver n’importe quand. Le 11 mars, j’ai été contrainte d’abandonner mon ancienne vie. Vous, par contre, vous êtes toujours le 10 mars, et vous avez le choix. Votre 11 mars peut être différent du mien ». 

© Christian Åslund / Greenpeace

Mari Suzuki, porte-parole d’une association d’aide aux victimes dans la ville de Sukagawa, à une soixantaine de kilomètres de la centrale de Fukushima-Daiichi. Elle aide les victimes à se reconstruire par le théâtre : « J’ai l’impression que beaucoup de gens ne veulent pas être perçus comme étant en désaccord avec les autorités à cause d’une pression invisible qui les empêche de manifester leur mécontentement […]. Si l’expérience [des victimes] au sein de la troupe de théâtre leur a permis de mieux appréhender les choses et de réfléchir de manière critique, peut-être pourront-ils s’exprimer plus sincèrement au sujet de Fukushima. Je l’espère, en tout cas ».

© Christian Åslund / Greenpeace

Rianne Teul, experte en radioactivité pour Greenpeace : « Je pense qu’il y a un profond manque de compréhension de l’impact de l’accident sur la vie des gens. La propagation des radiations nucléaires est invisible et les impacts ne se manifestent que sur de longues périodes. Il n’y a pas de scènes dramatiques, de débris qui volent dans les airs. [A cause de cela,] le lobby nucléaire a souvent dit que « personne n’était mort à cause de l’accident de Fukushima-Daiichi », mais c’est beaucoup trop réducteur ».

© Jeremy Sutton-Hibbert / Greenpeace

Minoru Ikeda, ex-employé d’une société de décontamination des sols : « Il y a encore une importante main-d’œuvre qui travaille à Fukushima-Daiichi et sur les autres sites de décontamination. Ils doivent toujours faire face à de mauvaises conditions de travail dans un environnement hostile ».

© Christian Åslund / Greenpeace

Haruo Ono, pêcheur de la préfecture de Fukushima, lutte contre le rejet des eaux contaminées dans l’océan Pacifique qui risquent de mettre un terme à l’activité de l’ensemble des pêcheries de la région : « Même si nous sommes de nouveau autorisés à vendre nos prises, je ne peux sortir en mer que dix fois par mois pendant les jours autorisés…

La suite est à lire sur: www.greenpeace.fr
Auteur: Greenpeace France