Le « conclave » des 7 députés et 7 sénateurs, ainsi que des suppléants, formant la commission mixte paritaire (CMP) est arrivé à un “compromis” sur la proposition de loi visant à “lever les contraintes au métier d’agriculteur”, dite PPL Duplomb.
Le texte issu de la CMP devra désormais être validé par les deux chambres du Parlement lors de votes solennels qui se tiendront le 2 juillet au Sénat et le 8 juillet à l’Assemblée.
Des reculs sans précédent pour la santé publique et l’environnement
La CMP a maintenu la dérogation sous conditions à l’interdiction d’utilisation de produits contenants des néonicotinoïdes malgré les alertes scientifiques, de fondations médicales et des sociétés savantes les éminentes du pays, tels que la Fondation pour la Recherche Médicale ou bien encore la Société française du cancer.
L’évaluation de la validité du décret de dérogation après 3 ans, si elle peut apparaître comme une tentative de renforcement du caractère temporaire de la mesure, n’est en réalité qu’un écran de fumée ouvrant la voie à une dérogation renouvelable indéfiniment tant les conditions sont souples.
Parmi elles, figure l’absence de solution alternative (ou d’alternatives manifestement insuffisantes) que les rapporteurs se sont empressés de définir comme une solution ayant une efficacité et un coût pour l’exploitant sensiblement similaire.
Qui peut sincèrement croire qu’il est souhaitable que l’efficacité soit équivalente à celle des néonicotinoïdes quand on connaît le prix pour la santé ou l’environnement d’une telle efficacité ? Cette définition ne va faire que renforcer la dépendance aux substances de synthèse ainsi que la substitution par des substances tout aussi dangereuses. Cette définition occulte totalement l’ensemble des solutions reposant sur l’agronomie (installations d’infrastructures agroécologiques, bandes enherbées, cultures…
Auteur: nadine