Fusion Veolia-Suez : guérilla juridique et intimidation de la critique

cc0 Tony Wan

«Suivre au plus près l’évolution de ce dossier, et de s’inscrire pleinement dans la mission de contrôle exercée par les commissions du Sénat. » Tel est l’objectif affiché, au Sénat, par le comité de suivi « sur les conséquences économiques et environnementales de la fusion entre Veolia et Suez » — projet dont la première étape s’est traduite le 5 octobre dernier par le rachat de 29,9 % du capital de Suez par Veolia.

Créé le 3 novembre par la présidente de la commission des affaires économiques du Sénat, Mme Sophie Primas (Les Républicains – Yvelines), et celui de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, M. Jean-François Longeot (Union Centriste – Doubs), ses travaux débutent le jour même par l’audition de M. Philippe Varin, président du conseil d’administration de Suez, et de M. Bertrand Camus, directeur général. Le lendemain a lieu celle de M. Jean-Pierre Clamadieu, président du conseil d’administration d’Engie, avant celle de M. Antoine Frérot, président-directeur général de Veolia, le 10 novembre. Toutes sont visibles en ligne.

Les deux entreprises représentent aujourd’hui près de 44 % du marché de l’assainissement collectif et 50 % du marché de l’eau en France

Les sénateurs souhaitent « identifier les risques que la fusion ferait peser sur les consommateurs et les collectivités territoriales : ensemble, les deux entreprises représentent aujourd’hui près de 44 % du marché de l’assainissement collectif et 50 % du marché de l’eau en France, sans mentionner leurs actions dans le domaine des déchets et de l’énergie. La constitution d’une entité dotée d’un tel pouvoir de marché éveille des craintes relatives à des augmentations de tarifs sur ces services essentiels pour les citoyens français. »

Les auditions ont montré les deux dirigeants de Suez à la peine, victimes d’un complot…

Auteur: Marc Laimé
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