Gabon : les dessous de la lutte contre le braconnage

Récemment, nous vous présentions un documentaire sur l’action de l’ONG Conservation Justice au Gabon, où elle a fait arrêter et condamner plus de 500 trafiquants de faune. Depuis, nous avons pu nous entretenir plus en détail avec son fondateur, Luc Mathot, qui revient sur la création de son association et sur les problématiques auxquelles elle doit faire face dans sa lutte contre les trafiquants de faune et les exploitants de bois illégaux. Interview.

Au Gabon, l’ONG belge Conservation Justice lutte contre la criminalité environnementale et en faveur de la protection de la faune africaine. Son combat s’axe sur le trafic de la faune sauvage et l’exploitation forestière en Afrique centrale. Luc Mathot, son fondateur revient, dans cette interview, sur la création et les missions de l’ONG.

Mr Mondialisation : Pour commencer, pouvez-vous nous présenter votre parcours et comment votre ONG Conservation Justice est née ? 

Luc Mathot : J’ai suivi une formation d’ingénieur « Eaux et Forêts » que j’ai terminée en 2002. Et mon travail de fin d’études se déroulait au Gabon déjà. Il portait notamment sur la chasse villageoise, sur les produits forestiers non ligneux mais surtout sur la viande de brousse. C’est comme ça que j’ai connu le Gabon. Ensuite j’ai fait une spécialisation avec un travail de fin d’études au Cameroun cette fois.

Puis j’ai commencé à travailler au Gabon fin 2003 pendant 1 an et demi. Ensuite j’ai eu la chance de travailler pour la fondation anglaise Aspinall au Congo pendant 4 ans. Je me suis occupé de la réintroduction des gorilles au Congo-Brazzaville, de la gestion d’une aire protégée, de la lutte anti-braconnage, d’un peu de recherche et de travail avec les communautés. C’est à ce moment là que j’ai abordé la lutte contre le trafic car nous récupérions des gorilles orphelins, victimes du trafic de faune et du braconnage, que l’on réintroduisait en milieu naturel. Le…

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Auteur: Mr Mondialisation