Il est le premier Premier ministre connu du grand public depuis 2017. Personne ne connaissait ses prédécesseurs au moment de leurs nominations : d’Édouard Philippe à Jean Castex en passant par Élisabeth Borne. Gabriel Attal est le premier Premier ministre ouvertement gay de l’histoire de la République française. Un signal positif et encourageant pour les associations LGBTQIA+ qui n’ont pas manqué de le souligner. Il est aussi le plus jeune chef de gouvernement de l’histoire de France.
Le palmarès est impressionnant pour cet ambitieux aux qualités de communicant indéniables – de nombreuses unes de la presse nationale lui avaient consacré des portraits quelques semaines avant cette nomination – quand on peine à trouver un quelconque bilan politique. Si ce n’est d’avoir « piqué les idées du RN », comme l’a affirmé le maire de Perpignan, Louis Alliot, sur RTL. Interdiction de l’abaya, uniforme à l’école, loi asile et immigration pour laquelle il n’a pas bronché : on le présente comme un homme de gauche pour être passé au cabinet de Marisol Touraine au cours du quinquennat de François Hollande, il est pourtant de cette génération politique sans colonne vertébrale, prête à tout pour gravir les échelles du pouvoir – y compris à épouser les idées de l’extrême droite. Un mini Macron.
Cette nomination pourrait sonner la fin du macronisme.
En le nommant à Matignon, Emmanuel Macron fait un choix très politique, inédit depuis son élection à l’Élysée alors qu’il avait, jusque-là, plutôt privilégié des profils plus « techno ». Avec cette nomination, il n’est guère question de changement de cap politique. Macron prépare l’après Macron : l’après 2027 et la continuation de la macronie. Et c’est là que les choses se compliquent. Parce que cette nomination pourrait aussi sonner la fin du macronisme alors qu’il ne se joue plus tant la…
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Auteur: Pierre Jacquemain