« Nous avons maintenant cinq millions de personnes en Haïti qui sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë, dont 1,6 million sont classées comme faisant face à des conditions d’insécurité alimentaire d’urgence », a précisé Jean-Martin Bauer, directeur de pays du PAM, s’adressant par vidéoconférence aux journalistes au siège de l’ONU à New York.
« Ce sont les chiffres les plus élevés jamais enregistrés. Ce sont les chiffres les plus élevés que nous ayons connus depuis le tremblement de terre de 2010 », a-t-il ajouté.
Un enfant est soigné pour malnutrition dans une clinique mobile à Port-au-Prince, en Haïti.
Nourrir les personnes déplacées
Le briefing de M. Bauer a eu lieu quelques heures après que le PAM et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) aient publié leur dernier rapport sur les points chauds de la faim, appelant à une action pour sauver des vies et prévenir la famine dans 18 endroits tels que Gaza, le Soudan et Haïti.
Il s’est exprimé depuis une cuisine communautaire de Port-au-Prince, gérée par le PAM et un partenaire local, qui prépare des milliers de repas chauds pour les personnes déplacées par la violence généralisée des gangs, l’insécurité et les violations des droits de l’homme qui en découlent et qui ont secoué la ville ces dernières années.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a autorisé le déploiement d’une mission multinationale d’appui à la sécurité pour aider la police nationale haïtienne, qui en est encore au stade de la planification.
« Le pays a été bloqué »
La situation dans ce pays des Caraïbes s’est aggravée au début du mois de mars après que des gangs ont renforcé leur emprise sur la capitale, en menant des attaques coordonnées contre des postes de police et d’autres institutions clés de l’État,…
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Auteur: Nations Unies FR