Le résultat du second tour des élections législatives est un immense soulagement. Voici 3 semaines que l’ensemble des grands médias nous annoncent la victoire du Rassemblement National, et nous étions toutes et tous conditionnés à l’idée que la question serait de savoir s’ils auraient une majorité absolue ou non. Le retournement de situation qui s’est produit hier soir éloigne donc cette perspective. Emmanuel Macron a, en outre, perdu son pari, et pourrait perdre le contrôle du pays, à ce jour. Les grands médias sont aussi complètement désavoués. Non seulement leurs prédictions se sont avérées fausses mais en plus leur stratégie de diabolisation de la gauche semble avoir échoué puisque celle-ci est en tête. Bref, d’excellentes nouvelles. Pour autant, il semble difficile, ce matin, de parler de victoire. Il serait plus juste de parler d’un sursis qui nous a été accordé après 3 semaines de rude travail militant, médiatique et intellectuel pour empêcher le RN de l’emporter. Alors, qu’en faire ?
Reprendre à zéro, partout, la lutte contre l’extrême-droite
L’extrême-droite n’aura pas le gouvernement du pays cette semaine mais sa progression reste énorme. Avec un grand groupe à l’Assemblée Nationale, 3e en nombre de députés, le RN n’est pas vainqueur en nombre de sièges mais il reste le premier parti en nombre de voix. Notre système à deux tours aura empêché la catastrophe, mais entre les deux tours nos concitoyens n’ont pas grandement changé d’avis. Le vote pour un parti raciste et réactionnaire reste une option viable pour un grand nombre de personnes. S’organiser localement, en particulier dans les petites villes et le monde rural, pour briser le nouveau conformisme qui fait du vote RN quelque chose d’estimable et de valorisant, comme le montre le sociologue Benoît Coquard dans un entretien publié la semaine dernière, est plus que jamais nécessaire, par exemple.
Les…
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Auteur: Nicolas Framont