Gaz de schiste : sous pression des ONG et de l’Etat, Engie renonce à un méga-contrat américain

Il s’agit d’un contrat qui, à lui seul, aurait fait pu faire passer la France à la première place des importateurs de gaz de schiste en Europe. Fin septembre, le conseil d’administration d’Engie devait examiner les termes d’un accord de 5,9 milliards d’euros avec l’entreprise américaine NextDecade. Suite à la pression de l’Etat français et des ONG, le géant énergétique français a finalement décidé d’abandonner le projet. L’ONG Les Amis de la Terre salue cette décision et appelle maintenant la Société Générale, conseiller financier pour le développement du terminal d’exportation, à se retirer définitivement du projet et à arrêter tout soutien à l’industrie du schiste.

Le Bassin Permien, premier bassin de production d’énergies fossiles au monde

Avec ce contrat, Engie se serait engagé à importer chaque année jusqu’à 36 cargos de gaz de schiste liquéfié, et ce jusqu’en 2045. Sa provenance : le Bassin Permien, plus grand bassin de schiste du monde.

Cependant, suite à la pression du gouvernement et des ONG environnementales, le projet a été abandonné par Engie. Au sein même de l’entreprise, celui-ci avait déjà suscité d’importantes réticences, beaucoup s’inquiétant de son impact sur l’image de champion de la transition énergétique qu’Engie tente de construire.

En effet, l’extraction et l’usage de gaz naturel s’avèrent dévastateurs pour l’environnement et aggravent le réchauffement climatique. Les fuites de méthane et le torchage (une pratique consistant à brûler le gaz sur place), particulièrement courants sur les sites américains, sont quant à eux une source d’émissions encore plus importante.

Etant donné que la fracturation hydraulique (nécessaire pour extraire le gaz) est interdite en France, un tel contrat n’aurait eu aucun sens. Cela serait revenu à importer massivement du gaz de schiste par le biais d’un groupe dont…

Auteur: Marine Wolf
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