Gaza : Biden bouge enfin

Les États-Unis vont-ils enfin arrêter le bras criminel de Netanyahou ? Le premier ministre israélien a lancé le 7 mai son offensive contre Rafah, la grande ville du sud de la bande de Gaza, où plus d’un million de Palestiniens ont trouvé refuge. La « ligne rouge » tracée par Joe Biden est donc sur le point d’être franchie. Si elle ne l’a pas été déjà depuis longtemps. C’est, hélas, une constante depuis le début du conflit israélo-palestinien : hormis une exception avec George Bush père, en 1990, les États-Unis et leurs alliés européens ont toujours, contre toute logique, fait pression sur la partie palestinienne, c’est-à-dire la plus faible au conflit. Il était donc grand temps que les États-Unis usent enfin d’autres arguments pour contraindre Israël que ceux de la supplique.

Certes, « le plus faible » a changé de visage. Ce n’est plus le Fatah de Yasser Arafat, partisan des accords d’Oslo, c’est aujourd’hui un mouvement dont le mode opératoire est le terrorisme et qui s’est attiré l’hostilité du monde occidental par son attaque du 7 octobre. Mais, à la veille de l’offensive israélienne sur Rafah, le Hamas a donné son accord au compromis élaboré au Caire par le Qatar, l’Égypte… et les États-Unis. S’il s’agit vraiment d’obtenir un cessez-le-feu, c’est donc évidemment sur Israël qu’il faut peser.

Et Biden a enfin bougé. Il a annoncé qu’il stoppait la livraison de bombes « lourdes ». « S’ils entrent dans Rafah, je ne livrerai plus d’armes qui ont servi à tuer des civils », a-t-il déclaré sur CNN. Mais à la question de la journaliste : « Pensez-vous que la ligne rouge a été franchie ? », autrement dit, pensez-vous que l’armée a commencé son offensive contre Rafah, Biden a répondu laconiquement : « Pas encore ». C’est bien peu et c’est bien tard, mais il s’agit tout de même d’un tournant dans la…

La suite est à lire sur: www.politis.fr
Auteur: Denis Sieffert