D’un ton empreint d’urgence et de gravité, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, n’a pas masqué son indignation face à l’évolution de la situation sur le terrain. « Plus d’un mois s’est écoulé sans qu’une seule goutte d’aide ne parvienne à Gaza. Pas de nourriture. Pas de carburant. Pas de médicaments. Pas de fournitures commerciales. Alors que l’aide s’est tarie, les vannes de l’horreur se sont rouvertes », a-t-il déclaré aux journalistes, au siège des Nations Unies, à New York.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, lors d’une conférence de presse au siège des Nations Unies, à New York (archive).
Outre le blocage de l’aide, depuis le 18 mars, les forces israéliennes ont repris les raids et opérations militaires dans la bande, mettant ainsi un terme à plus d’un mois et demi de cessez-le-feu avec le Hamas. Depuis lors, plus de 1.200 Palestiniens ont été tués, dont au moins 320 enfants, et des centaines de milliers de résidents ont été déplacés par Tsahal, qui multiplie les ordres d’évacuation un peu partout dans le territoire palestinien.
« Gaza est un champ de mort et les civils sont pris dans une boucle mortelle sans fin », a affirmé M. Guterres, dans une formule aussi saisissante qu’accusatrice.
Alors que les hostilités et que les points de passage vers l’enclave restent fermés, le chef de l’ONU a tiré un constat de détresse : l’effondrement du cessez-le-feu a laissé place à un vide humanitaire quasi total.
Le droit international bafoué
António Guterres a jugé la situation actuelle « intolérable au regard du droit international et de l’histoire ». Il a notamment rappelé à Israël ses obligations en tant que puissance occupante, au titre de la quatrième Convention de Genève.
« L’article 55 impose le devoir d’assurer les approvisionnements en nourriture et en médicaments. L’article 56…
Auteur: Nations Unies FR