Les victimes israéliennes de l’offensive du Hamas sont instrumentalisées. Chacun s’y met. La campagne utilise le facteur émotionnel. Les services israéliens produisent les récits les plus abominables qui soient, qui sont aussitôt diffusés, amplifiés dans les médias occidentaux. On parle de « 40 bébés décapités », de « femmes violées, égorgées, de personnes brulées vives dans les kibboutz, d’exécutions en masse » etc.. Mais aucune, ou très peu d’images de ces atrocités. Ce à quoi les services israéliens, et les médias qui les suivent, répondent qu’elles sont insoutenables et que c’est la raison pour laquelle on ne les voit pas.
Des doutes commencent à naitre, y compris en Occident, sur la véracité de ces informations. Cela n’est pas sans rappeler les techniques de sidération déjà utilisées et qui avaient préludé chaque fois à des interventions militaires majeures : mensonge des bébés koweitiens tués dans leur couveuse avant la guerre contre l’Irak, pseudos massacres de Benghazi avant l’intervention en Lybie, et dernièrement affaire des massacres de Boutcha en Ukraine sur laquelle pèse des doutes sérieux mais qui avait servi à libérer l’entrée en cobelligérance des États-Unis et des Etats de l’OTAN.
Sur les medias occidentaux de propagande, on parle avec émotion des victimes israéliennes. On n’a pas de mot assez fort pour décrire sa peine, son indignation. Quant aux victimes palestiniennes, elles n’existent pas comme elles n’ont jamais existé pour le colonialisme occidentalo-israélien depuis 70 ans de massacres, d’humiliations, de destruction, d’apartheid. Il n’y a de victimes innocentes, de femmes, d’enfants qu’en Israël. Le Palestinien lui, est coupable par définition, coupable d’exister.
La « Zemmourisation »
Le récit occidental sur Hamas rappelle, comme si c’était hier, le récit du colonialisme pendant la guerre d’Algérie quand on diabolisait les résistants. La…
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Auteur: Djamel LABIDI